Présentation du DS210j

Quoi de mieux, pour débuter ce blog que de présenter la machine qui l’héberge? Il s’agit d’un NAS, le Synology DS210J.

Le DS210j sous toutes les coutures

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un NAS? Au départ, un NAS (pour Network Attached Storage, ou Stockage attaché à un réseau en français), est un disque dur dont le contenu peut être consulté simultanément par plusieurs ordinateurs reliés à un réseau. Mais aujourd’hui, les NAS ont bien évolué, et comme je vais le montrer dans la suite de cette présentation, leurs fonctionnalités vont bien au delà de ça.
Le DS210J n’est pas mon premier NAS. Juste avant celui-là, je possédais un LaCie 2Big Network. Mais un jour, sa capacité a commencé à ne plus me suffire. J’ai commandé des disques durs internes pour remplacer les disques trop petits du LaCie, mais c’est seulement en essayant de les installer que je me suis aperçu que les disques durs standards, bien que de connectique identique, ne fonctionnaient pas avec ce NAS et qu’il fallait obligatoirement passer par leur magasin en ligne et payer le double du prix d’un disque standard… Heureusement, les NAS des autres fabricants  peuvent être achetés avec ou sans disques à l’intérieur, et dans le second cas, il convient de faire le montage soi-même, ce qui est relativement aisé. Avec 2 disques durs sur les bras,  j’ai donc commencé à chercher le NAS qui pourraient convenir à mes besoins qui étaient les suivants:

  • Partage de fichiers avec le Mac
  • Sauvegarde du Mac via TimeMachine
  • Partage de fichiers multimédia avec la PS3
  • Serveur FTP (pour y accéder notamment de l’extérieur)
  • Serveur web, PHP et MySQL
  • Redondance de disques (RAID 0) pour sécuriser les données du NAS

Après quelques recherches, je suis tombé sur ce qui semblait le plus correspondre au niveau fonctionnalités/prix à ce que je recherchais, le Synology DS210J.
Il s’agit d’un NAS d’entrée de gamme à destination des foyers et des petites entreprises.  Le NAS étant allumé 24/24, j’ai opté pour des disques basse consommation à « seulement » 5400trs/mn. En dehors de l’allègement de la facture d’électricité, il s’avère que les NAS d’entrée de gamme ne sont pas des bêtes de courses et sont souvent incapables de tirer partie de disques très rapides (d’autant plus que la connectique réseau est aussi un facteur limitant).

L’intérieur du DS210j

L’installation de mes 2 disques durs dans le NAS n’a posé aucun problème. Quelques vis à défaire, d’autres à ajouter, rien de bien compliqué. Une fois les disques durs installés, il suffit de brancher le NAS sur le secteur et à l’aide du câble réseau fourni,     de le connecter à sa box où à son routeur.

On pourrait comparer les NAS à des ordinateurs: à part l’impossibilité de les connecter à un écran, ils en partagent les composants principaux (processeur, mémoire, disque dur…), mais pour les configurer, il faut passer par un navigateur web.

 

L’interface du DS210j

L’interface web du DS210J est superbe et très simple d’emploi: on a l’impression d’être devant l’interface graphique d’un Windows ou d’un Mac Os. C’est à partir de cette interface qu’on peut tout paramétrer et sans entrer dans les détails (ce sera l’occasion d’autres billets), voici dans les grandes lignes ce qu’il est possible de faire:

  • Gestion des utilisateurs, des groupes et des droits pour les partages ou les applications
  • Administration des disques (formatage, gestion du RAID,….)
  • Gestion des partages (FTP, SMB, AFP, NFS, iSCSI…)
  • Administration des paramètres réseau (IP, DNS dynamique, routeur…)
  • Gestion de la sécurité (pare-feu, blocage automatique des IP, SNMP, onduleur, notifications en cas de problème…)
  • Gestion des sauvegardes (en temps que client ou en temps que serveur)
  • Gestion des applications (serveurs multimédia, serveur de téléchargement, serveur de surveillance vidéo, messagerie…)
  • Gestion matérielle (disques durs, imprimantes, programmation des heures d’arrêt/démarrage du syno…)

Comme j’en avais parlé plus tôt, les possibilités des NAS aujourd’hui sont très variées, mais je vais un peu m’attarder sur les besoins que j’avais (ou plutôt les besoins que je m’étais créés) :

  • Redondance de disques (RAID 0) pour sécuriser les données du NAS: c’est la première chose à configurer pour utiliser son NAS. Lors du premier démarrage, il faut indiquer la manière dont on paramètre les disques (2 disques séparés, RAID 0 pour la redondance ou RAID 1 pour le « stripping »). Le « stripping », qui est la concaténation de 2 disques, permet non seulement d’avoir un volume plus grand, mais surtout des performances plus élevées car on écrit à tour de rôle sur chaque disque (on n’attend pas d’avoir rempli un disque avant d’écrire sur le second comme avec le JBOD) mais n’a pas grand intérêt ici car un NAS d’entrée de gamme comme le DS210J ne permet pas de profiter de l’augmentation des performances. Le paramétrage est aisé mais demande du temps pour que les disques soient prêts.
  • Partage de fichiers avec le Mac: aucune difficulté particulière. On crée dans un premier temps les utilisateurs ainsi que les groupes, on active le partage AFP, et ça marche: on voit apparaître le NAS dans le Finder. Sur un réseau ethernet gigabit, on plafonne à environ 30Mo/sec, avec du wifi, c’est plutôt autour de 4Mo/sec.
  • Partage de fichiers multimédia avec la PS3: une fois de plus, pas de difficulté. Le NAS apparaît directement sur la PS3 dans la partie vidéo. A chaque ajout de vidéos dans le répertoire approprié, le NAS doit indexer les fichiers, et il peut y avoir des ratés. Dans ce cas, il faut refaire une indexation manuellement, en allant dans les préférences du serveur multimédia.
  • Serveur web, PHP et MySQL : quelques cases à cocher et c’est parti! Je recommande par contre d’installer phpMyAdmin via les packages que Synology met à disposition.
  • Sauvegarde du Mac via TimeMachine: encore une fois, c’est facile, mais là, il faut faire attention à une chose: TimeMachine étant une sauvegarde incrémentale des Mac, il faut veiller à ce qu’il ne remplisse pas la totalité des disques du Synology. Il faut donc créer un utilisateur dédié à TimeMachine sur lequel les quotas sont activés (c’est un paramètre à activer lors de la création/modification des utilisateurs). De préférence, utilisez le réseau ethernet car par le wifi, ça a tendance à « bloquer » un peu le Mac lors des sauvegardes.
  • Serveur FTP: en soi, rien de difficile, mais les problèmes surviennent lorsqu’on veut y accéder de l’extérieur, car il faut ouvrir certains ports. Le NAS est capable de paramétrer certains modems/routeurs, mais la liste est très succincte. De plus, il faudra penser à choisir une IP fixe lors du paramétrage du réseau.

La présentation est loin d’être complète, mais j’écrirai d’autre billets par la suite pour présenter certains paramétrages ou certaines caractéristiques.
Pour conclure, un petit tableau des plus et des moins du DS210J:

Les « – »

  • Connectique seulement USB: impossible d’ajouter des disques eSATA ou FireWire.
  • Faible liste de routeurs/modems
  • Indexation des fichiers multimédia un peu longue en manuel, et qui peut poser problème en automatique.
  • Création du RAID 0 très longue (mais à ne faire qu’une seule fois)
  • Le DS210J fait un peu « plastoc »

Les « + »

  • Synology fournit des packages d’application installable en 2 clics: j’en ai parlé succinctement dans ce billet (avec phpMyAdmin), mais il est possible d’installer d’autres application très simplement.
  • Mise à jour automatique du NAS
  • Très silencieux
  • Consommation très basse
  • Interface graphique très agréable et bien pensée.
  • Simplicité globale du produit
  • Performances très bonnes pour de l’entrée de gamme

 

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