Présentation d’Haiku OS – Partie 1

Je suis vraiment un grand fan des systèmes d’exploitation, et ça fait déjà quelques années, qu’à l’aide de Parallels Desktop, j’installe tout ce qui me tombe sous la main…. En fait, même si je suis resté fidèle à Apple depuis des années, je suis toujours à la recherche de l’OS idéal.

Logo Haiku

Les OS et moi

J’ai vraiment commencé l’informatique avec un Amstrad CPC 664 (avant il y avait les Thomson TO7 et MO5 à l’école, mais ça ne compte pas vraiment).. Question OS, ce n’était pas encore ça : par défaut, on arrivait sur une ligne de commande BASIC….

Basic Amstrad CPC

Basic Amstrad CPC

Puis il y a eu l’Amiga 500 en 1990 avec Amiga OS 1.3. C’est là que tout a basculé pour moi : souris, fenêtres et multitâche (déjà préemptif alors qu’il fallu attendre Linux, Windows 95 et MacOS X chez la concurrence). Ce fut une claque !

AmigaOS 1.3

AmigaOS 1.3

L’année suivante, rencontre avec le DOS et Windows 3.0 pour mes études…. C’est à ce moment-là qu’a commencé mon dégoût pour Windows : on avait besoin de plus de mémoire, de plus de puissance, et l’OS était pourtant moins performant….

Windows 3.0

Windows 3.0

En 1994, j’ai rencontré Linux. En dehors du fait qu’il faille créer 3 disquettes avant de pouvoir lancer l’installation et que c’était un peu compliqué, j’ai cru pendant longtemps que l’OS du futur pour les ordinateurs personnels était enfin arrivé, mais c’était sans compter la multiplication des distributions et des interfaces graphiques, qui ont rapidement fractionné le marché de Linux, qui pour moi, malgré mes essais très réguliers, reste aujourd’hui cantonné aux serveurs.

Slackware

Slackware

En 1995, rencontre avec Windows 95. J’ai acheté la boite (eh oui), je l’ai installé, mais je ne l’ai pas gardé très longtemps sur mon PC….

Windows 95

Windows 95

En 1996, j’ai tenté l’installation d’OS/2 Warp sur ma machine… mais l’OS d’IBM était trop en avance sur son temps et ma machine, bien que très stable, n’était pas des plus véloce.

OS/2 Warp

OS/2 Warp

En 1997, petite nostalgie : je reviens vers l’Amiga avec un 1200 et un 3000. L’OS a évolué, est toujours aussi léger et rapide, mais Linux reste mon OS principal.

AmigaOS 3.0

AmigaOS 3.0

En 1998, après 4 années sous Linux (et mon entrée dans le monde professionnel), je me suis dit qu’il était temps d’avoir enfin un OS qui fonctionne sans bidouiller. C’est là que je me suis orienté vers le Mac.

MacOS 8

MacOS 8

A cette époque, pas de MacOS X , mais MacOS 8.5. On peut dire que c’était l’opposé de Linux sur beaucoup de points : autant Linux était compliqué, autant MacOS était simple. Autant Linux possédait un multitâche performant, autant MacOS avait un multitâche quasi absent. Autant Linux était robuste (déjà à l’époque), autant MacOS était chatouilleux (surtout en fonction des extensions qu’on y installait). Mais une fois la machine correctement configurée, contrairement à Windows, ça tenait dans le temps. Et puis, il faut dire que la machine avait de la gueule :

Apple Powermac G3

Apple Powermac G3

Cette même année, sur un salon Apple, j’ai fait la connaissance d’un tout nouvel OS : BeOS. J’avais déjà lu des trucs à son sujet dans la presse (Login de mémoire), mais là, j’étais face à la bête.

BeOS

BeOS

D’un point de vue technique, BeOS était vraiment révolutionnaire pour l’époque : multitâche préemptif, multithreading natif, support du multiprocesseur, système de fichier journalisé 64 bits avec support de l’indexation et des métadonnées. L’interface était simple et agréable. Et puis la démonstration sur le stand était impressionnante : pleins de fenêtres affichaient simultanément des vidéos, des animations 3D et de la musique, sans aucun ralentissement. De mémoire, la machine était un clone de Mac biprocesseur (à l’époque, ils étaient autorisés), mais je ne me souviens pas précisément duquel il s’agissait. D’ailleurs, d’un point de vue matériel, les premières versions de BeOS tournaient sur du matériel propriétaire (les Bebox), mais devint ensuite compatible Mac PowerPC puis compatible PC quelques années plus tard.

BeBox

BeBox

A cette époque, Apple réfléchissait au successeur de MacOS, avec un design plus moderne (mémoire protégée et multitâche préemptif), et tenta même de le développer en interne. Mais après avoir échoué, la direction décida de se tourner vers un système d’exploitation existant. 2 concurrents au design et aux qualités totalement différents s’affrontaient : NeXT et BeOS. Pour la petite anecdote, tous 2 ont été conçus par des anciens d’Apple (Steve Jobs pour NeXT et Jean-Louis Gassée pour BeOS).

BeOS ne fut pas retenu (et NeXT devient MacOS X tel qu’on le connait aujourd’hui), et cela signa plus ou moins son arrêt de mort : la propriété intellectuelle de la société fut revendu à Palm et l’on ne revit jamais l’OS… Enfin il y eut une tentative d’une société allemande de sortir un successeur, sous le nom de ZETA OS, mais on se sut jamais vraiment si c’était très légal….

Puis le temps a passé, j’ai continué de tester d’autres OS, notamment à travers Parallels Desktop. A la volée:

  • AROS (un clone d’AmigaOS, qui ne contient toujours pas de mémoire protégée)
  • FreeBSD, NetBSD et PCBSD
  • Solaris (pour des besoins professionnels)

BeOS est mort, vive HaikuOS !

Et puis, il y a presque 2 ans, j’ai découvert HaikuOS. HaikuOS n’est pas un projet récent : quasiment dès l’annonce de l’arrêt de BeOS, des fans décidèrent de créer un clone de la dernière version, HaikuOS.

Il y a quelques semaines, HaikuOS 1 Alpha 4 est sortie, et alors que j’avais testé les versions précédentes via Parallels Desktop, j’ai testé cette dernière version sur PC. Et même si l’on en est qu’à une version Alpha, je dois dire que c’est exactement l’OS que j’attendais ! Pourquoi ?

Parce que l’OS est léger. Léger au niveau de son interface, léger au niveau des ressources utilisées. Parce que l’OS est simple à utiliser. Parce que l’OS est très réactif et très rapide. Parce qu’il est simple à programmer et que ses API sont claires.  Parce qu’il est pour moi le vrai successeur de l’AmigaOS et de MacOS, le premier pour le côté technique, le second pour son interface.

Bien sûr, il n’est pas parfait, et son statut de version Alpha l’annonce clairement. Oui, il lui manque des fonctionnalités (notamment le mode multi-utilisateur, mais à l’heure des tablettes et des smartphones, cela est-il nécessaire ?) et sa logithèque est loin d’être complète. Mais qu’importe : ça fait longtemps que j’attendais ça.

Cet article ayant dépassé la taille prévue, c’est dans un prochain article que je présenterai en détail Haiku.

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